Nouvelle que j'ai écrite en mars 2010

La princesse aux larmes rouges

Il était une fois, dans une contrée inconnue de tous, une princesse au cœur pur. Les cheveux blonds comme ceux des anges et la peau aussi blanche qu'une chaste neige, elle était magnifique. Si belle, que ses parents, le roi et la reine, lui interdisaient fermement de quitter seule le château, de peur que sa beauté lui cause des ennuis. Il était impensable que les gens du peuples lui veuillent du « mal ».

Cette princesse, du nom de Layla, était frappée par une malédiction. Cela avait commencé à l'âge de treize ans, elle en avait aujourd'hui dix-huit. Chaque soir, lorsque elle se retrouvait seule dans sa chambre, elle pleurait, sans aucune raison. Le plus étonnant n'était pas l'aspect répétitif de ce phénomène mais la couleur de ses larmes, car, en effet, elles étaient rouges. La première fois que sa mère la trouva ainsi elle fut horrifiée. Du sang sur le visage de sa si belle enfant ?! « Ciel, mais qui-donc a écorché vos paupières mon enfant ? », « Personne, Maman, je pleure du rouge, je ne sais pas pourquoi ». Suite à cette première image de la chose, le couple royal pensa que leur fille était dérangée, ils décidèrent alors d'engager une nouvelle gouvernante, qui surveillerait la princesse nuits et jours. Au bout d'une semaine, voici ce que la gouvernante rapporta : « Le mental de votre fille n'est pas souffrant, elle dit vrai, elle ne se mutile pas la visage, ces étranges larmes coulent d'elles même. »
Affligés, le roi et la reine firent venir au château d'innombrables médecins dans le but de trouver une solution au problème de leur douce enfant. Mais aucun d'eux ne dénicha de remède. Tous leurs diagnostiques furent identiques : « Ce n'est pas du sang, je ne connais pas cette substance, je suis navré, je ne peux rien pour elle ».

Ces parents de plus en plus consternés, désespéraient à trouver une solution. Et chaque soir la situation se répétait : les feux s'éteignaient, tout le monde s'en allait dormir et les gémissement reprenait, laissant une trainée rougeâtre sur les joues pures de Layla. Le phénomène se poursuivit durant quelques années, puis un beau matin, la reine se résigna a une solution qu'elle avait toujours réprimé. C'est alors, que la veille du dix-huitième anniversaire de sa fille, elle formula son intention : « Ma chérie, il y a peut-être une personne qui puisse quelque chose pour vous », Layla, étonnée, regarda sa mère dans les yeux en souriant « Qui donc, bonne mère ? » et la mère de répondre « Quelqu'un de peu recommandable à une jeune fille de bonne famille ». Alors le roi comprit aussitôt : « Votre mère souhaite consulter Vénus, la sorcière du village ».

Alors, à l'aube d'un matin de printemps, la mère et la fille (le père refusant d'y aller) descendirent au village en direction de l'antre de Vénus. Vénus n'était pas une de ces vieilles sorcières au long nez rempli de verrues, elle était d'une beauté envoutante et il émanait d'elle une aura mystérieuse. Le seul cliché la rapportant à sa lignée était sa longue crinière rousse.

Tout en leur faisant la révérence, Vénus accueillit ses visiteuses : « Mes altesses, que me vaut votre visite ? Visite que, je souligne, je n'aurai jamais espéré. ». Mal a l'aise la reine tenta d 'expliquer l'objet de son incursion : « Je viens vous voir, avec l'espoir que vous trouviez un remède aux maux de mon enfant ». La sorcière, précisant qu'elle n'était pas médecin, demanda de quoi elle souffrait, la reine voulu répondre mais Vénus la coupa « Non, laissez-là s'exprimer ». Layla, pétrifiée et fascinée par la jeune femme, raconta, avec ses mots à elle, son histoire : « Cela dure depuis cinq ans, chaque soir au moment du couché, dès que je me retrouve seule, je pleure, ce qui inquiète ma mère c'est la couleur de mes larmes... elles sont rouges. Des médecins m'ont examiné et on dit que ce n'était pas du sang.», Vénus écouta avec attention puis répondit « Voila une histoire bien étonnante, mais Princesse, pourquoi pleurez-vous ? » Layla baissa la tête « Je ne sais pas, c'est comme s'il me manquait quelque chose, pourtant j'ai tout ce que je désire ». « En es-tu sure ? » lui demanda Vénus, « oui, il me semble ». La reine, impatiente, interrompu la discussion : « Maintenant que vous connaissez le problème, sauriez vous nous proposé une solution ? ».

Vénus expliqua qu'elle ne pouvez rien faire tant qu'elle ne voyait pas le phénomène, la princesse et la reine revinrent alors le lendemain avec un flacon contenant un échantillon des curieuses larmes. La sorcière les examina puis tira une conclusion : « Les médecins ont raison, il n'y a aucune trace de sang dans ces larmes, ce sont des larmes d'Amour, un phénomène très rare ». Interloquées, les deux têtes royales voulurent en savoir plus, la sorcière expliqua que cela traduisait un désir profond d'amour sans jamais le trouver. La reine rétorqua qu'elle donnait suffisamment d'amour à son enfant, mais il ne s'agissait pas de cet amour là, mais de celui avec un A majuscule. La reine satisfaite de ces explication demanda alors la solution : « Maintenant que vous savez de quoi il s'agit, comment faire pour que cela cesse ? ». La sorcière, petit sourire en coin, baissant le regard, répondit : « Mais, comme dans tout les contes ma chère » puis se défit de ses invitées.

Le jour suivant, le roi fit écrire une lettre à tout les jeunes nobles du royaume, les invitant au palais, dans l'espoir que l'un d'eux séduisent leur fille et deviennent le nouveau prince. Pour cela, il ne fallait passer qu'une épreuve : embrasser la princesse. Deux jours après l'envoi des lettres des centaines de prétendants attendirent au château, d'embrasser la princesse. Layla embrassa chacun d'eux, mais la malédiction persistait, encore et toujours... Aucun de ses baiser des princes, aussi charmant soient-ils, ne sauvèrent Layla, qui, elle, gardait étrangement son calme.

Irritée, la reine conduisit à nouveau sa fille chez la sorcière, lui reprochant de lui avoir menti, que sa fille avait rencontré tout les princes charmant des environs et qu'aucun d'eux n'avait mit fin à la malédiction. Vénus, malicieuse, tenu tête « Je n'ai pas menti, j'ai dit qu'il fallait faire comme dans tout les contes, pas qu'il fallait embrasser tout les blondinets de passage. Seul un baiser de l'être aimé pourra la sauver. ». La reine de plus en plus nerveuse s'interrogea : « Mais comment trouvez la bonne personne ? ». Vénus se rapprocha alors de Layla, la saisit délicatement par les hanches et l'embrassa langoureusement. Un coup de tonnerre se fit entendre, leurs cheveux s'envolèrent et s'entremêlèrent, leurs deux cœurs battirent à l'unisson. Sidérée, la reine s'évanouit. Mais depuis ce jour le phénomène cessa et les nuits de Layla se firent calmes et paisibles.

Et après ? Reniée par ses parents qui la firent passé pour morte et chassée du royaume, Layla s'enfuit très loin avec Vénus sur une île tropicale du nom de Canary Bay. Elle savoura jour après jour l'amour qu'elle lui apportait tout en le lui rendant, cet amour véritable qu'elle avait toujours cherché et dont elle avait toujours était privée. Et, sous l'enseignement de sa compagne elle devint à son tour une sorcière renommée.

Elle vécurent heureuses et eurent beaucoup de chats noirs.

Fin

C'est rigolo Nouvelle que j'ai écrite en mars 2010 Icon_biggrin

Oui, c'est une sorte de "parodie de conte" en fait ^_^

J'aime bien la fin en queue de poisson ^^

...ah ouais quand même ! Eh bien.... j'adore Very Happy

J'avoue avoir été surprise par la tournure finale ^^ mais j'adore.

Esprit errant Nombre de messages : 2 Age : 25 Date d'inscription : 05/02/2013

Franchement, je me suis bien amusée à lire ton histoire, elle est super !!!

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